MONTRÉAL, le 6 sept. 2012 – La Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) accueille avec prudence l’élection d’un gouvernement minoritaire péquiste et salue la décision de Pauline Marois d’annuler la hausse des frais de scolarité et d’abroger la loi 12. Toutefois certaines questions comme celle du sommet sur l’éducation et de l’aide financière aux études demeurent en suspens et la CLASSE aimerait connaître les intentions du gouvernement péquiste.
«Nous ne sommes pas déçu-e-s que le Parti libéral cède sa place, toutefois, la CLASSE tient à rappeler qu’elle ne s’en ait jamais pris à des partis politiques ou à des individus, mais bien à des idées et à des politiques» déclare Jeanne Reynolds, coporte-parole de la CLASSE. Ainsi, la Coalition accueille favorablement la promesse de Mme Marois d’annuler la hausse des frais de scolarité et d’abroger la loi 12, mais restera vigilante jusqu’à ce qu’elle soit mise en application. Ces gains potentiels sont le fruit de la mobilisation menée par les étudiants et étudiantes en grève. Ainsi, la CLASSE demande une rencontre avec le nouveau gouvernement afin de faire le point sur la situation, rencontre où la Coalition demandera que soit maintenue la bonification au régime d’aide financière aux études annoncée le printemps dernier.
Lors de la campagne électorale, le Parti Québécois s’est engagé, en outre, à tenir un sommet sur l’éducation postsecondaire où serait discutée la question du financement des universités et des frais de scolarité. «De notre côté, nous continuerons à marteler que la gratuité scolaire demeure la seule façon d’atteindre une accessibilité aux études sans discrimination et d’éviter un rapport clientéliste aux institutions d’enseignement» lance Mme Reynolds. «En ce sens, nous appelons les gens à nous rejoindre dans la rue le 22 septembre prochain, pour signifier au gouvernement que le dossier étudiant n’est pas clos et que notre soif de justice sociale existe toujours» poursuit Mme Reynolds.
Par ailleurs, la CLASSE tient à rappeler que des milliers d’étudiantes et d’étudiants vivent en ce moment dans un état de très grande précarité causé par la suspension des versements de l’Aide financière aux études (AFE) depuis la reprise des cours. «Il est urgent que le gouvernement règle le plus rapidement possible cette crise laissée par le gouvernement précédent afin que toutes ces étudiantes et tous ces étudiants retrouvent un niveau de vie décent» déclare Camille Robert, coporte-parole de la CLASSE.
Finalement, la CLASSE a envoyé une lettre au réseau TVA demandant des excuses publiques pour les propos tenus par les commentateurs Mario Dumont et Jean Lapierre lors des événements tragiques survenus au Metropolis en fin de soirée le 4 septembre. «MM Dumont et Lapierre ont semblé faire un lien entre l’attentat contre la nouvelle première ministre et le mouvement étudiant. Ce sont des propos graves, injustifiés et intolérables. La moindre des choses aurait été que les commentateurs observent une certaine retenue au lieu de spéculer ouvertement sur des événements dont ils ne savaient manifestement rien» affirme Mme Robert. La CLASSE demande aussi aux deux commentateurs de se rétracter publiquement.
SOURCE : Coalition large de l’ASSÉ (CLASSE)