MONTRÉAL, le 22 sept. 2012 – Répondant à l’appel de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), des milliers de personnes prennent la rue aujourd’hui à Montréal afin de célébrer la victoire du mouvement étudiant et de relancer le débat sur la gratuité scolaire. Le mouvement historique des mois derniers a su montrer la puissance des mouvements sociaux lorsqu’ils se mobilisent.
Les annonces gouvernementales des derniers jours sont l’aboutissement du rapport de force établi durant les six derniers mois : «Cette victoire est une inspiration pour les mouvements sociaux à travers le monde qui combattent également des mesures d’austérité. Les gains qu’a faits le mouvement étudiant québécois sont une exception, pour le moment, et laissent entrevoir que rien n’est immuable en politique» déclare Jeanne Reynolds, coporte-parole de la CLASSE. Le mouvement étudiant, loin de s’éteindre, amorce un nouveau chapitre, tandis que plusieurs milliers d’étudiantes et d’étudiants ont adopté des mandats de grève pour la journée d’aujourd’hui, jour de cours dans plusieurs établissements.
Au cours des prochains mois, en vue du sommet qu’organisera le gouvernement à propos de l’éducation post-secondaire, la CLASSE compte mettre de l’avant sa revendication de gratuité scolaire : «La gratuité scolaire est un projet de société qui est tout à fait réalisable dans les circonstances présentes au Québec. C’est une question de volonté politique, point à la ligne», affirme Camille Robert, coporte-parole de la CLASSE. «Nous comptons, dès aujourd’hui, à ce que toutes les organisations qui prônent la gratuité scolaire serrent les coudes, la FECQ y compris, afin que le message résonne clairement», poursuit Mme Robert.
Par ailleurs, si le mouvement a eu gain de cause sur la questions des frais de scolarité, la CLASSE rappelle que d’autres enjeux guettent l’éducation post-secondaire. Parmi ceux-ci se trouvent le financement et l’allocation des fonds en recherche, l’aide financière aux études, la qualité de l’enseignement et la gouvernance des institutions d’enseignement. «Nous ne serions pas plus avancé-e-s si le gel des frais de scolarité était financé par la contrition du régime d’aide financière aux études ou par des compressions dans les postes de professeur-e-s» observe Jeanne Reynolds. «Par ailleurs, de nombreuses étudiantes et de nombreux étudiants sont toujours dans une situation précaire à cause de la suspension des versements d’aide financière aux études pour la fin de la session d’hiver. C’est une situation urgente à laquelle le gouvernement doit remédier» ajoute Camille Robert.
L’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ), l’organisation au fondement de la CLASSE, se réunira en congrès les 29 et 30 septembre afin d’établir le plan d’action pour l’année à venir