Malgré les temps difficiles, nous croyons important de démontrer que la lutte et l’espoir durent toujours. En ce sens, nous avons créé 3 nouveaux bandeaux Facebook et nous vous invitons à les afficher et à les faire circuler dans vos réseaux. Nous considérons que ces messages sont vrais et c’est ce qui fait qu’ils sont si intéressants!
Montréal, le 22 août 2012 – C’est par dizaines de milliers que sont rassemblé-e-s aujourd’hui les québécoises et les québécois dans les rues de Montréal, à l’appel de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics et de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE), afin de protester contre la destruction progressive des services publics, la hausse des frais de scolarité et la loi 12. Des gens de tous les horizons, du mouvement étudiant aux groupes communautaires, en passant par les organisations syndicales, réclament d’une seule voix l’arrêt de ces mesures dirigées contre ce qui permet la bonne santé d’une société.
Alors que les partis qui risquent de prendre le pouvoir à la suite des élections du 4 septembre multiplient les promesses populaires pour soi-disant améliorer le sort de la classe moyenne, la Coalition s’inquiète de l’absence de débat sur la mise en place accélérée de politiques néolibérales. «Ces politiques sont la principale cause d’appauvrissement de la classe moyenne, la raison pour laquelle les ménages ont de la difficulté à joindre les deux bouts et la source d’un nombre grandissant d’inégalités sociales au Québec», déclare Véronique Laflamme, porte-parole de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics. Les groupes sociaux s’inquiètent également du faible intérêt envers le financement des politiques sociales comme la lutte à la pauvreté et le maintien de services publics et de programmes sociaux accessibles et de qualité. «Les derniers gouvernements, tout comme le patronat répètent que les finances publiques sont en tellement mauvais état qu’il n’y a pas d’autres choix que de couper, tarifer et privatiser. Sous prétexte que chacun et chacune fasse sa juste part dans la société, on accentue un modèle basé sur la responsabilité individuelle plutôt que sur la solidarité sociale» remarque Mme Laflamme. De son côté, la Coalition prône plusieurs alternatives fiscales afin de financer adéquatement les services publics dont une réforme majeure de la fiscalité, obligeant les contribuables plus fortunés et les grandes entreprises à payer leur juste part.
La hausse des frais de scolarité est l’une des mesures de ce programme de destruction progressive des services publics, et c’est pour cette raison que les étudiants et étudiantes du Québec ont créé le plus grand mouvement de grève étudiante de l’histoire de la province ces six derniers mois. «On l’a vu avec la loi 12 : quand les mesures néolibérales ne passent pas, les gouvernements cherchent à les imposer à coups d’amendes et de matraques» observe Jeanne Reynolds, coporte-parole de la CLASSE. Malgré les élections, plusieurs associations étudiantes, représentant des dizaines de milliers d’étudiantes et étudiants, ont décidé de reconduire la grève générale. «La grève a été la meilleure façon de faire parler d’éducation au Québec ces derniers mois, et si nos politiciens et politiciennes semblent ne pas s’en préoccuper au cours de cette campagne, c’est à nous de sensibiliser la population à ce sujet», lance Mme Reynolds. C’est parce que la grève a été un moyen si efficace de mettre de l’avant les revendications étudiantes que la CLASSE appelle à la poursuite de la mobilisation, peu importe la couleur du gouvernement qui sera élu le 4 septembre. «Et même si la loi 12 est retirée et la hausse est annulée, la population étudiante restera vigilante à toute attaque contre l’éducation ou les services publics. On n’a pas fini d’entendre parler de nous» poursuit Mme Reynolds.
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Informations :
Ludvic Moquin-Beaudry, attaché de presse de la CLASSE : 514-835-2444
Courriel : communication@asse-solidarite.qc.ca
Site web : www.bloquonslahausse.com
Véronique Laflamme, Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics : 418-956-3403
Courriel : veronique@frapru.qc.ca
Site web : www.nonauxhausses.org
Lors de son congrès des 11 et 12 août 2012, la CLASSE a adopté le Manifeste « Jeunes de tout horizon, nous sommes sur le même front « . Ce texte, déjà endossé par des dizaines d’organisations étudiantes à travers le monde, rappelle que la lutte des étudiantes et étudiants du Québec se fait aussi en solidarité avec les centaines de milliers de jeunes, d’étudiants et d’étudiantes qui luttent à travers la planète pour une éducation accessible, publique et de qualité.
Jeunes de tout horizon, nous sommes sur le même front
En 2008, le monde a été secoué par une crise économique qui a eu de profondes conséquences. On ne peut comparer cette crise qu’à celle de 1929. Frappant de plein fouet au cœur du système, elle a d’abord ébranlé les États-Unis, puis s’est propagée avec davantage de véhémence en Europe. Les effets qui en découlent sont maintenant observables sur toute la planète.
Les gouvernements ont tous réagi de manière similaire aux menaces de cette crise : ils ont fait payer les jeunes et les travailleur(euse)s. Ils se sont arrimés aux banques et aux grandes entreprises qui refusent une réduction de leurs profits. Ensemble, ils ont élaboré des plans d’austérité sans égards aux droits acquis historiquement par la classe ouvrière, résultant en des mises à pied et une détérioration des conditions de travail, laissant la jeunesse devant un futur inquiétant.
Les jeunes d’aujourd’hui, qui expérimentent les débuts de cette crise pernicieuse, devront composer avec des conditions de vie encore plus difficiles que celles des générations précédentes. Dans le monde arabe et en Europe, les taux de chômage dressent un portrait terrifiant; l’Espagne en est un exemple, plus de la moitié de la population y est sans emploi. Parmi les victimes de la crise, les immigrant(e)s, les femmes, les minorités visibles et la communauté LGBT risquent aussi d’en souffrir davantage puisqu’ils et elles sont quotidiennement victimes de préjugés, qu’ils et elles ont les emplois les plus précaires et les salaires les plus bas. La révolte des jeunes noir(e)s des ghettos de Londres de 2010 en est une illustration. Ils et elles se sont fait marginaliser par la presse internationale ainsi que par leur gouvernement.
La crise économique imprègne aussi fortement le système d’éducation et, au-delà des différences nationales, son impérialisme attaque l’accessibilité et la qualité de l’enseignement à tous les niveaux d’éducation. Chaque année, les gouvernements réduisent l’enveloppe budgétaire réservée à l’éducation, révélant ainsi qu’elle n’est pas considérée comme une priorité. Des infrastructures et des édifices précaires, un manque d’enseignant(e)s et de professeur(e)s, des aides à l’enseignement sous-qualifié(e)s et des lacunes dans l’aide financière aux études ne sont que des exemples des multiples conséquences de ces coupes.
Une nouvelle vision mise en œuvre de nos jours pour les universités aggrave d’autant plus la situation. Elle transforme les études supérieures en formations techniques arrimées aux besoins du marché, détruisant du même coup le mandat de base des universités pour l’enseignement, la recherche et la diffusion des connaissances. Parallèlement, ce projet fait la promotion d’une augmentation des inscriptions sans toutefois compenser par un accroissement du financement universitaire.
Conséquemment, les institutions académiques se privatisent. D’une part, on alourdit le fardeau économique des étudiant(e)s et d’autre part, les universités s’assujettissent aux grandes entreprises qui acquièrent ainsi un contrôle direct de la recherche et des laboratoires.
Il est primordial que l’accès à une éducation gratuite, publique et de grande qualité soit défendu comme un droit individuel inaliénable. Nous exigeons un plus grand financement de l’éducation puisque c’est la seule manière d’universaliser l’accès à l’éducation et de garantir l’aide financière aux études, de soutenir les cafétérias, les logements étudiants et les garderies. Nous devons appuyer la démocratisation des processus de prise de décision internes. En ce sens, nous devons garantir la souveraineté des universités de manière à ce que les décisions soient prises par l’ensemble de la communauté universitaire.
Chaque confrontation avec les dictatures et les plans d’austérité met en lumière une revendication essentielle de la jeunesse : la défense d’une éducation publique de grande qualité qui répond aux besoins et aux intérêts du peuple. Comme il est écrit sur les panneaux de la Plaza del Sol en Espagne : si notre génération n’a pas assez d’éducation, d’emplois, de logements et d’assurance maladie, notre génération en est aussi une qui n’a pas peur. De nombreuses luttes héroïques autour du globe en attestent. Au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, les jeunes ont mené de vraies révolutions. Ils ont renversé des dictatures qui gouvernaient de manière brutale et oppressive depuis une trentaine d’années. Ces jeunes émergent comme un exemple à suivre pour le monde entier. Ils et elles ont vaincu les dictatures de Tunisie, d’Égypte, de Libye et du Yémen. Ils et elles font maintenant face à une guerre civile en Syrie. L’occupation de 18 jours de la Place Tahir a inspiré la nouvelle vague de luttes à travers le monde. Cette méthode d’occupation des places publiques est devenue un symbole pour les mobilisations émergentes.
La jeunesse a aussi fait preuve d’une grande force de détermination pour la lutte et la résistance en Grèce, en Espagne, en Angleterre, au Portugal, en Italie, en France. Tandis que la crise économique menace l’avenir de la jeunesse, nous avons pris la rue, occupé les places publiques et les universités, nous avons défié la répression et les gouvernements. Aux États-Unis, le mouvement Occupy a initié des manifestations majeures à l’échelle mondiale, des manifestations d’une ampleur inégalée depuis des décennies. En Amérique latine, usant de fortes doses de créativité et de courage, les étudiant(e)s du Chili ont mis sur pied une mobilisation extraordinaire contre la privatisation de l’éducation publique. Toutes ces luttes ont fait face à une forte répression. Les gouvernements se sont efforcés de faire taire par la force les cris indignés de la jeunesse et ce, par tous les moyens nécessaires. Nous avons été témoins de centaines de morts, de milliers de prisonnier(ère)s politiques, de nombreux gaz lacrymogènes, bombes, balles de plastiques et armes létales. Malgré tout cela, la résistance s’intensifie.
Nous devons apprendre de cette époque de grandes confrontations. En tant qu’alliées stratégiques pour la lutte, la jeunesse et la classe ouvrière organisée doivent unir leurs forces. Nous devons lever bien haut l’étendard de la solidarité entre travailleur(euse)s et étudiant(e)s afin que renaisse l’esprit de Mai ‘68 et ces autres grandes luttes historiques. Cette union combine l’énergie explosive de la jeunesse à l’expérience et au pouvoir de ceux qui produisent la richesse de nos sociétés. C’est seulement à travers cette alliance qu’il a été possible de renverser les dictatures du monde arabe. Ce n’est pas par hasard que la veille de la chute de Mubarak, les travailleur(euse)s du Canal de Suez ont tenu une grève de trois jours. Seulement par cette alliance a-t-il été possible de vaincre les plans d’austérité et d’assurer que ce ne soit pas les jeunes et les travailleur(euse)s qui paient pour la crise.
Nous devons aussi retenir que chaque lutte menée par les étudiant(e)s et, plus largement par la jeunesse, doit servir à renforcer nos organisations de manière démocratique, indépendante et solidaire avec les travailleur(euse)s. Par ailleurs, ces organisations devraient avoir parmi leurs priorités l’objectif de créer un réseau de liens au niveau international. Malgré les différences socioéconomiques et culturelles entre les pays, ainsi que le rythme et la forme que prendra cette crise économique, il y a une chose dont nous pouvons être certain(e)s : notre génération fait face à une même réalité. Si on nous attaque globalement, nous devons aussi répondre globalement. Nous devons établir des liens puissants entre les différentes associations de la jeunesse afin d’organiser la lutte et pouvoir ainsi rêver à un avenir meilleur. Armé(e)s d’un esprit combatif, d’une volonté de résistance et d’intrépidité, nous invitons toutes les organisations de jeunes et d’étudiant(e)s à joindre cette lutte.
Jeunes de tout horizon, nous sommes sur le même front.
Montréal, 12 août 2012 – Réunies en congrès à l’Université Concordia, les délégations des associations membres de la Coalition large de l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) ont décidé d’appeler à la poursuite de la grève et à encourager la mobilisation citoyenne contre les attaques à l’éducation et aux services publics.
À la veille de nombreux votes de grève qui se tiendront au cours de la semaine, les associations membres sont confiantes pour la suite du mouvement. «La lutte continue, plusieurs dizaines de milliers d’étudiantes et d’étudiants sont toujours en grève générale illimitée. Plus encore, nous appelons l’ensemble de la population à nos côtés pour revendiquer une éducation publique, gratuite, laïque, de qualité, accessible et non-discriminatoire» déclare Jeanne Reynolds, coporte-parole de la Coalition. Les associations qui ont voté pour un retour en classe sont par ailleurs invitées à poursuivre la mobilisation par d’autres moyens que la grève générale illimitée, notamment par des campagnes d’information et de visibilité ainsi que par la participation à la grande manifestation du 22 août à Montréal. Pour ce qui est des associations qui poursuivent la grève, la CLASSE appelle tous les étudiants et toutes les étudiantes, toute personne qui appui la grève, à faire respecter les mandats votés dans les assemblées générales, à empêcher le retour en classe forcé là où la grève se poursuit.
Déjà, le mouvement né à l’hiver a porté fruit. «Toute cette effervescence politique que nous avons vue ce printemps, toutes ces nouvelles solidarités qui se sont développées au sein de la population, toute cette prise de conscience de notre pouvoir collectif, tout cela est né de notre grève et n’aurait pas eu lieu sans la mobilisation de masse qui a suivi. Ce ne sont là que quelques-unes des nombreuses victoires que nous avons déjà remportées. Mais il nous reste encore à bloquer la hausse des frais de scolarité, et c’est en luttant que nous en viendrons à bout» affirme Jeanne Reynolds. Le processus électoral n’est pas le moyen qu’utilise CLASSE pour arriver à ses fins. «L’élection en cours n’est pas un référendum sur la hausse des frais de scolarité», poursuit Mme Reynolds.
Finalement, la CLASSE va participer à la création d’une coalition pan-canadienne d’opposition au néolibéralisme afin que les forces de partout au Canada unissent leur forces contre les mesures régressives imposées par le gouvernement conservateur.
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Renseignements:
Ludvic Moquin-Beaudry, attaché de presse de la CLASSE: 514-835-2444
Courriel: communication@asse-solidarite.qc.ca
Site web: www.bloquonslahausse.com
(Montréal,le10août2012)–Plusieursparticipant-e-s des Assemblées Populaires Autonomes de Quartier (APAQs) annonceront publiquement l’appui de leurs APAQs respectives à la lutte étudiante, demain, dans le MileEnd, lors d’une fête de rue engagée. Créées dans la foulée de la grève étudiante et de l’adoption du liberticide projet de loi 78 (loi12), les APAQs s’inscrivent dans une perspective de démocratie directe. Elles sont basées sur la volonté d’agir ensemble dans un espace non-partisan.
Les APAQs s’opposent non seulement à la hausse des frais de scolarité, mais aussi plus largement aux mesures d’austérité qui menacent nos services publics, nos programmes sociaux et nos droits. Afin de soutenir le mouvement étudiant, de nombreuses APAQs organiseront des manifestations d’appui et certaines entendent même défier la loi 12 en renforçant les lignes de piquetage dès le premier jour de la rentrée forcée.
Dans cet esprit, la journée d’action du 10 aoû torganisée par certaines APAQs s’ancre dans une perspective de grève sociale plus large, qui commence par soustraire nos quartiers, le temps d’une journée, à la normalité d’un quotidien rythmé par le travail. Ce sera l’occasion de sensibiliser les résidents et résidentes à la grève étudiante, à la grève sociale, aux effets du néolibéralisme au Québec ainsi qu’à l’importance d’une action collective dans ce contexte. Ainsi, les APAQs du MileEnd, de Centre-Sud et de St-Henri prendront la rue pour la remplir d’art, de musique, d’ateliers d’éducation populaire, de discussions et de nourriture gratuite!
Des participant-e-s d’une dizaine d’APAQs s’adresseront aux médias afin de communiquer davantage d’information concernant leur soutien à la grève étudiante ainsi qu’à la perspective plus large de la grève sociale.
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*Les APAQs n’ont ni exécutif, ni porte-parole, ni dirigeant-e; chaque personne y jouit d’un droit de parole et d’un pouvoir d’intervention égaux.
Pour plus de détails sur certaines APAQs :
AssembléepopulaireautonomedeHochelaga-Maisonneuve :www.apahochelaga.org
AssembléepopulaireautonomeduMileEnd :http://apaqmileend.wordpress.com/
AssembléepopulaireautonomeduPlateauMont-Royal :http://wikimontreal.net/wiki/APAQ/Plateau
AssembléepopulaireautonomedeSt-Henri :http://apaqsh.wordpress.com/
AssembléepopulaireautonomedeVilleray :www.apaqvilleray.org
AssembléepopulaireautonomeNDG: www.apaqndg.wordpress.com
http://wikimontreal.net/wiki/AssembléesPopulaires_Autonomes_de_Quartier
Évènements Facebook des Fêtes de rue engagées du 10 août :
Centre-Sud(14h-20h):http://www.facebook.com/events/263542447090391/
Mile-End(12h-15h):http://www.facebook.com/events/408559369180806/
St-Henri(15h30-20h):http://www.facebook.com/events/482661268413843/
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